lundi 28 mai 2012

[Gaëlle K. Kempeneers] Le chant de la Malombre 1/3

Titre : Tueurs de dragons - Le chant de la Malombre T1
Auteur : Gaëlle K. Kempeneers
Editeur : Voy'[el]
Nombre de pages : 420

Un jour, la terre est tombée malade et les dragons sont devenus fous. Pendant quelques Jours Sanglants, ils ont ravagé les royaumes des hommes avant de se réfugier dans la Morteterre, ce nouveau territoire qui ne cesse de s’étendre comme une gangrène. Depuis, les peuples de la Viveterre vivent sous une épée de Damoclès permanente, reculant sans cesse face à l’avancée de la magie des terres noires : la Malombre. Une nouvelle caste de chevaliers a été créée dans la douleur, le sang et la folie. Les Tueurs de Dragons qui luttent pied à pied, jour après jour, contre l’avancée inexorable de la Morteterre. Une lutte qui semble perdue d’avance…


 
Vous aimerez :
- la fantasy en huis clos
- la multiplicité des personnages
- les liens entre ces mêmes personnages

Vous n'y trouverez pas :
- une fantasy très originale
- une intrigue complexe
- de grandes batailles

Mon avis ?
En ouvrant ce roman, je m'attendais à un roman de fantasy fait de grandes batailles et de chevauchées épiques. Au final, pas du tout ! C'est un récit centré sur les personnages, leur relations, leurs particularités. En effet, chacun d'entre eux est singulier en soi : il se démarque soit par un pouvoir, soit par une nature ou un statut particulier. Toutefois, tous ne sont pas des héros, loin de là : c'est donc cette dualité extraordinaire/normal qui les rend si attachants. On sent des héros à venir. Dormants. En ce sens, ce premier tome pose les bases d'une fresque bien plus vaste : les batailles ne sont pas là car les héros ne sont pas encore prêts.
J'ai aimé le fait que la majeure partie de l'intrigue se déroule en huis clos dans le grand château de FauconRoc, très bien décrit au passage, dont l'ambiance se dégrade de page en page : la Malombre a investi les murs, on le sent, on le sait, et si le lecteur a tout de suite deviné d'où vient l'origine du mal, on prend plaisir à suivre les doutes et les peurs des personnages qui sont souvent confrontés aux manifestations quasi fantômatiques de la Malombre.

Un château hanté par un Mal aux contours incertains... de quoi vous mettre dans l'ambiance !

J'ai vraiment beaucoup aimé cette histoire. Là où j'émets une réserve, c'est sur le style, qui m'a au début empêchée d'entrer dans le récit : trop d'adverbes et de participes présents à mon goût, et des répétitions régulières. Au bout d'un moment, cependant, ce défaut s'efface, on sent l'auteur plus à l'aise dans son roman, avec son écriture, et on plonge tête première dans l'histoire !

J'ai hâte de lire les deux tomes suivants, à paraître chez Voy'[el] également. Pour voir comment vont évoluer les personnages, mais aussi et surtout pour enfin m'approcher de la Malombre : dans ce premier tome, on l'effleure sans jamais la voir, on la ressent, elle est là, elle rôde, elle hante... j'ai hâte d'en savoir davantage sur ses origines, tout comme sur la forme qu'elle prend dans la Morteterre (encore inexplorée).

A l'issue de ce premier tome, impossible de penser que les gens de Viveterre vont gagner la bataille silencieuse contre la Morteterre. L'intrigue est posée. Le suspens est là... Rendez-vous au tome 2 !

3,5/5

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