vendredi 1 juin 2012

[Maïa Mazaurette] Dehors les chiens, les infidèles

Titre : Dehors les chiens, les infidèles
Auteur : Maïa Mazaurette
Editeur : Mnémos (broché) ou Gallimard Folio SF (poche)
Nombre de pages : 448 (poche)
[J'ai mis la couverture du broché car je la trouve 100 fois plus belle...]

Trois générations après la défaite des forces d'Auristelle contre les incroyants, les hommes ne connaissent plus qu'un monde plongé dans une nuit éternelle. Pour conjurer la malédiction divine, un seul espoir: réussir la mythique Quête qui ramènera la lumière sur le monde. Un exploit qui nécessite des talents complémentaires autant que des tempéraments bien trempés. Alors, tous les cinq ans, cinq adolescents sont condamnés à l'exil: la réussite, ou une errance sans fin dans la nuit...


Vous aimerez :
- la noirceur de l'univers et des personnages décrits
- le traitement de fond de l'extrémisme religieux
- la subtilité des propos illustrés par l'intrigue
- les personnages tous croyants, à divers degrés
- Cyférien <3

Vous n'y trouverez pas :
- de personnages héroïques
- de douceur
- de pure romance

Mon avis ?
J'avais très peur de ne pas aimer ce livre : moi et la dark fantasy, nous ne sommes pas bons amis... très souvent (et ce n'est que mon humble avis de lectrice, pas une vérité générale ;)), je trouve que les auteurs donnent dans le gore, servi par une écriture froide et des personnages à la limite de l'humain.
Ici, le côté dark se trouve dans la fascination que l'univers exerce sur nous, lecteurs. Il y a nombre de scènes sanglantes, les personnages prennent des décisions souvent discutables, et leurs pensées ne le sont pas moins. Néanmoins, ce sont justement ces personnages qui font l'intérêt du roman. Chacun d'entre eux explore une facette de la religion, de la charité à l'extrémisme. Ils sont tous croyants, et l'auteur parvient à exprimer leurs convictions avec force et subtilité. On s'attache à tous ces personnages malgré leurs défauts, en dépit de leur fanatisme religieux. On s'attache à eux, à leur destin, ils nous sont familiers. Ils sonnent vrais, et non pas comme des caricatures (ce qui aurait pu être le cas pour un roman traitant de fanatisme religieux).

Le traitement psychologique est une réussite totale ! Aucune morale donnée, aucun raccourci d'emprunté, l'auteur nous laisse tirer nos propres leçons.

Autre chose qui m'a interpellée : la métaphore de cet univers plongé dans une nuit éternelle... qui, à mes yeux, n'était autre qu'une manifestation de l'obscurantisme lui-même. Est-ce que vous êtes du même avis ou avez-vous une théorie différente ?

Une lecture marquante.
Comme a dit une amie : on aime ou on déteste. Moi j'ai adoré ! ^^
5/5

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